SURVIVALISTE : LES RESERVES ALIMENTAIRES ET DE PREMIER SECOURS CONSEILLEES EN MATIERE DE SURVIVALISME FAMILIAL
Avoir des réserves alimentaires et de premier secours est l’un des premiers enseignements du survivalisme familial. Nos lointains ancêtres le pratiquaient de façon naturelle, nos parents avant nous suivaient aussi instinctivement ces lois évidentes de la survie. En tant qu’urbains issus de sociétés civilisées, nous avons oublié que les réserves ne doivent pas se trouver dans les magasins mais à la maison. Grandes lignes et exemples du survivalisme de base d’un foyer normal sur Terre-nouvelle.fr.
- Nos ancêtres étaient de grands survivalistes : histoires et anecdotes de survivalisme instinctif
Réserves de blé, viande séchée, réserve de bois pour passer l’hiver, nos ancêtres connaissaient les besoins de leurs foyers et s’attachaient à pouvoir y subvenir en toute circonstance.
Plus près de nous, nos grands-parents, nos parents suivaient les grands principes du survivalisme qui disent que chaque foyer doit avoir des réserves alimentaires et des réserves de premier secours de base.
Mes parents étaient très petits pendant la seconde guerre mondiale. Mais ils en ont gardé le souvenir de privations intenses, de famine et de danger. Lorsque j’étais petite, ils veillaient toujours à ce qu’il y ait plusieurs paquets de pâtes, de riz, de farine et plusieurs bouteilles d’huile à la maison. Une réserve de bougies, de papier hygiénique et de papier essuie-tout devait toujours être entretenue.
Ma tante, de huit ans l’aînée de mon père, avait un appartement à Lyon et une maison à la campagne. Pour elle, les souvenirs de la guerre étaient encore plus vifs. Les réserves étaient quelque chose d’important à ses yeux, de fondamental même. Dans le cellier de sa maison de campagne, il y avait des conserves, des pommes de terre, des pommes, un immense congélateur, et des dizaines de bouteilles (eau, coca, jus de fruit, vin), de quoi entretenir un régiment avec mes yeux d’enfants, de quoi tenir à quatre pendant des mois avec mes yeux d’adulte.
C’était leur instinct de survie qui dictait à mes parents, à ma tante, ces réflexes élémentaires.
Aujourd’hui encore, dans les régions pour lesquelles les incidents naturels sont possibles ou même fréquents, comme certains états aux USA, les autorités conseillent aux foyers d’avoir un stock minimum de trois à quatre jours de nourriture, d’eau et de biens de première nécessité : ces trois ou quatre jours correspondent au temps que les autorités locales jugent nécessaire pour que les secours parviennent jusqu’aux sinistrés.
Lorsque l’on observe le drame du tremblement de terre, suivi du tsunami, au Japon, on comprend que des réserves peuvent sauver des vies.
Récemment, alors que j’emmenai ma fille pour une angine chez notre médecin traitant, je suis tombée sur une petite affiche dans l’air du temps (en lien avec le Japon). Le texte disait à peu près : « vous habitez dans une zone de risque industriel majeur. En cas d’alerte, rejoignez le bâtiment le plus proche. Restez chez vous, fermez fenêtres et portes et calfeutrez au mieux toutes les ouvertures. N’allez pas chercher vos enfants à l’école, les maîtresses sont formées pour réagir à ce genre d’événement. Ecoutez la radio pour savoir quoi faire ». Gloup !… le risque existe et nous devons donc pouvoir réagir.
De quelles réserves alimentaires et de premiers secours avons nous besoin ? Quel stock de nourriture devons nous avoir?
Le film sur les réserves du survivalisme familial de Terre-nouvelle.fr : l’exemple de notre foyer.
- Réserves alimentaires et survivalisme familial pour un foyer standard : stock de nourriture survivaliste
A la maison, nous sommes deux adultes et deux enfants de 4 et 8 ans. Voici les valeurs au strict minimum des réserves alimentaires de notre foyer :
– eau : 10 packs de 6*1,5l, soit 90 litres d’eau potable ou l’équivalent en eau du robinet en jerricans, avec des pastilles de javel, eau devant être renouvelée régulièrement
– boîte de conserve : même si cela n’est pas du tout ce que l’on mange à la maison, il faut quelques dix boîtes de conserve en stock + quelques boîtes de sardines / maquereaux / thon
– riz et pâtes : une dizaine de kilos (préférés les bio et complet ou semi-complet)
– haricots secs, lentilles, poix chiches, graines variées : 3 à 4 kg en tout, en plus les haricots secs peuvent servir de graines à planter
– tablettes de chocolat : une dizaine
– de quoi se faire un peu plaisir : pâte à tartiner, un ou deux pots
– confiture : 4 à 6 pots
– huile : 4l en stock
– farine : 2 kilos en stock
– vinaigre : 1l en stock
– jus de fruits : 6l en stock
– fruits secs, gâteaux, biscuits : quelques paquets.
Il est important de vérifier régulièrement les dates de pérennité des réserves alimentaires : pensez à faire tourner les produits (consommation en premier des aliments le plus vite périmés).
- Réserves de premier secours et survivalisme familial pour un foyer standard
Les réserves de premier secours peuvent faire rire, mais pendant la crise de la grippe A, beaucoup se sont fait un réel soucis en envisageant les possibles problèmes d’approvisionnement de certains magasins.
Je me souviens d’avoir eu une conversation avec ma belle-sœur qui rigolait devant notre réserve de papier hygiénique. Nous lui avions alors répondu « et comment ferais-tu si les chauffeurs livreurs sont malades et ne peuvent pas fournir en papier hygiénique ton magasin préféré ?… ». Elle eut l’air bien embêtée en imaginant la situation…. Depuis, elle a toujours un petit stock de rouleaux de papier hygiénique chez elle.
Papier essui tout, film plastique étirable (pouvant servir à beaucoup plus que pour l’alimentaire), pansements et désinfectants et autres biens, voilà ce qu’un foyer comme le nôtre doit posséder en terme de biens de premier secours pour entrer en conformité avec les préconisations du survivalisme familiel de Terre-nouvelle.fr :
– papier hygiénique : 50 rouleaux
– bougies : une dizaine au moins
– allumettes : 2 à 3 boîtes
– papier essuie-tout : 5-6 rouleaux
– film plastique étirable : 1 rouleau
– des cachets de javel ou des coussins de javel et un réservoir pouvant recueillir de l’eau propre (la javel sera là pour désinfecter une eau pas forcément potable mais dont vous pourriez avoir besoin)
– gel douche (3 ou 4 flacons) et savon de Marseille (3 savons, utiles en cas de lavage à la main du linge)
– désinfectant + de quoi faire des pansements
– aspirine
– cachets contre les allergies
– sirop ou cachet contre fièvre et douleurs pour les enfants
– cachet contre la diarrhée, biafine, arnica
– des bandes pour faire des bandages en cas d’entorses,…
– de quoi écrire
– une radio fonctionnant sur piles et les piles correspondantes
– des lampes torches, une pour chaque personne et leurs piles de rechange
– des bougies : de quoi s’allumer pendant au minimum une semaine
– un petit réchaud à gaz et ses deux cartouches avec la casserole qui va bien (pour faire chauffer les pâtes et les boîtes de conserve)
– les armes alternatives survivalistes que vous aurez choisies (à la maison : batte de base-ball et bombe lacrymogène au poivre au gel)
– le bois de chauffage : si vous habitez en maison, vous devez stocker du bois pour vous chauffer, l’équivalent d’un hiver au minimum, en fait une à deux tonnes est le strict minimum en-dessous duquel un foyer ne doit pas descendre. L’idéal est d’avoir deux années de stock de bois de chauffage, car vous n’êtes pas à l’abri d’un accident qui vous empêcherait de rentrer votre bois pour l’hiver à venir. A la maison, nous utilisons quatre tonnes de bois par an. Le niveau de nos réserves de bois sont de huit tonnes minimum resconstitué avant la fin de l’été. Le bois peut aussi servir de moyen de cuisson en extérieur et même dans la maison sur le poêle ou dans une cheminée. Le chauffage au bois est le vrai moyen de se chauffer lorsque l’électricité n’est plus en service. En effet, une chaudière au fuel ou au gaz peut certes avoir un stock de combustible mais son circulateur nécessitera un branchement électrique.
Pour aller plus loin, découvrez sur la Terre des Survivalistes l’étape 1 de la préparation du survivaliste : les réserves alimentaires.
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