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JARDIN ET POTAGER : LES CHENILLES PROCESSIONNAIRES ou CHENILLES URTICANTES
Nous avons quatre pins dans notre jardin. Ils sont magnifiques.Mais depuis peu, d’étranges nids en forme de boule de coton blanchâtres sont apparus. Au printemps derniers, ce sont des centaines de chenilles bizarroïdes aux poils longs et se suivant à la manière d’adeptes de secte qui sont apparues : des chenilles processionnaires. Elles sont aussi appelées thauméthopoae Pityocampa, mais vous pouvez entendre le nom plus commun de « chenilles urticantes« .
Ces chaînes qui semblaient ne jamais finir, le bruit de leurs pâtes sur l’écorce du bois, tout en elles donnait des frissons dans le dos. Ces centaines de chenilles processionnaires finissaient par s’enterrer, en attendant une nouvelle phase de leur transformation, au milieu même de notre futur potager dont nous retournions la terre avec ferveur.
Je me souviens de ma première rencontre avec ces chenilles. Je devais avoir 8 ans. Lors d’un jeu en plein air, un petit cousin de 4 ans mon cadet s’était roulé par terre sous un pin alors qu’il y avait une multitude de ces chenilles urticantes bien cachées dans l’herbe : je me souviendrai toujours de ses pleurs alors qu’une démangeaison urticante le rendait incapable de rien faire pendant plusieurs heures.
sécateur à long manche pour retirer les nids de chenilles processionnaires des arbres |
Horreur : les chenilles processionnaires sont une espèce invasive pouvant provoquer la mort de l’arbre. Pour définir précisément le terme d’espèce invasive, je citerai le site futura-sciences.com : « Une espèce invasive ou espèce envahissante exogène est une espèce vivante exotique qui devient un agent de perturbation nuisible à la biodiversité autochtone des écosystèmes naturels ou semi naturels parmi lesquels elle s’est établie. » |
De plus, la chenille se nourrit dès sa sortie de l’œuf des épines de pin, pouvant aller jusqu’à le tuer ou du moins à l’affaiblir face aux maladies courantes.
Si la chenille processionnaire n’a pas assez à manger, elle se dirigera vers les cèdres. Elle se reproduit à une vitesse fabuleuse, très vite le jardinier peut être submergé.
Mais outre le risque sur la survie de nos arbres, c’est aussi son côté très allergène qui inquiète les autorités sanitaires : ces chenilles émettent des minuscules poils urticants qui provoquent d’importantes allergies.
Ensuite, il existe un piège fabriqué par la mésange verte, un piège qui ne présente aucun risque pour l’environnement. Mais je n’ai à ce jour aucun retour d’expérience.
Enfin, la mésange est un prédateur de la chenille processionnaire, reste à trouver comment la persuader de s’installer dans nos jardins.
Les solutions à base d’insecticides peuvent poser problème aux jardiniers soucieux de préserver l’environnement dont nous faisons partie.
Il nous reste donc dans un premier temps l’utilisation d’un sécateur au bout d’un long manche. [sc:lien-jardin-et-potager]