Voyage en Californie : conduire un véhicule à boîte automatique

VOYAGE EN CALIFORNIE : CONDUIRE AVEC UNE BOITE AUTOMATIQUE
Nous avons effectué un magnifique voyage de 15 jours aux USA fin 2010.
Tout s’est bien passé sauf quelques petites surprises dont je veux vous faire part et notamment : conduire un véhicule avec boîte automatique aux USA.

Comme je vous l’ai déjà expliqué, mieux vaut avoir un permis international pour partir à l’étranger. Certaines sociétés de location le réclame et certains pays aussi. Néanmoins, cela n’a pas été le cas en Californie.

Chevrolet, chevy, voiture de location en Californie

Chevrolet, chevy, voiture de location en Californie

Nous avons facilement trouvé l’agence de location de voiture, nous avons facilement obtenu la clef de notre carrosse américain, une « chevy » noire (chevrolet) tout a fait sympathique mais plutôt toute petite par rapport aux autres véhicules locaux. Mais, qu’importe, c’est le cœur léger et l’envie de parcourir le golden state que nous montons dans notre american chevrolet.
Mais là, horrible !…
Il faut quand même préciser que nous sommes arrivés, 16 heures après avoir laissé notre C-Crosser à l’aéroport de Lyon (aéroport Saint Exupéry pour ceux qui connaissent), à San Francisco avec la tête un peu bouillonnante et les jambes flageolantes.

En effet, le long courrier United qui nous a amené jusqu’aux Etats Unis était des plus vieux, des plus bruyants et des plus vibrants. Le personnel de bord ne souriait pas. Après réflexion, nous nous sommes même demandés s’ils n’avaient pas peur de tomber sur une plage glacée du Groenland ou dans un volcan fumant d’Island. En fait, leurs visages se sont même un peu éclairés lorsque nous avons enfin aperçu le Golden Gate et que San Francisco nous a accueilli avec ses merveilleux panoramas.
Alors que l’avion nous semblait à bout de souffle, impossible de parler, impossible de regarder la télévision, de lire (sous peine de rendre la maigre pitance sauvagement distribuée par un personnel de bord sur les nerfs) et encore moins possible de dormir.
Bref, tout ça pour vous dire que vous arrivons alors à San Francisco brassés comme des yaourts pas frais.
Il nous faut encore assurer et parvenir à notre hôtel en vie et entiers.

Mais voilà…

  • Comment démarrer une voiture avec une boîte automatique ?…

Ça peut faire rire ceux qui connaissent les véhicules à boîte automatique. Mais remettez vous dans le contexte : cerveau vaseux d’un crapaud ayant fait un tour prolongé dans une machine à laver, nous voilà étonnés devant ce levier de vitesse improbable : il n’affiche aucun numéro, que des lettres.

Première leçon
: pour démarrer une voiture automatique, le levier de vitesse doit être sur P.

Ok, le moteur ronfle, mais impossible de faire rouler le véhicule.

  • Comment faire rouler une voiture avec une boîte automatique

« il faut demander au gars dans la cabine », fais-je après que nous nous soyons demandés s’il ne fallait pas pousser la voiture sur les quinze ou vingt miles qui nous séparent encore de l’hôtel (pensez, nous n’avions pas encore bougé d’un poil). Le plus difficile : franchir le poste de garde du parking souterrain sans passer pour des français fous.
Bon, mon mari prend son courage à deux mains et demande à la responsable des clefs des véhicules de nous expliquer comment faire rouler cette voiture à boîte automatique.

La brave dame essaie de changer de vitesse, rien ne se passe. Elle commence à s’inquiéter. Recommence, encore et encore. Toujours rien. Bon elle finit par marmonner dans un américain approximatif qu’il faut changer de véhicule lorsqu’elle remarque que le conducteur, mon époux, n’appuie pas sur le frein.

Deuxième leçon : pour faire avancer une voiture à boîte automatique appuyer sur la pédale de frein, à gauche alors que le véhicule est à l’arrêt, levier sur P, P pour Parking, enclenchez ensuite la lettre D, D pour Drive. La pédale de frein, à gauche est toujours enclenchée, donc le véhicule reste à l’arrêt. Si vous relâchez le frein, le véhicule avance, même si vous n’avez pas accélérer avec la pédale de droite, donc attention.

Facile pour la suite pensez vous.

Non, n’oubliez pas le crapaud et tout et tout, et surtout que nous n’avons jamais conduit de voiture automatique et que les autoroutes américaines peuvent avoir huit voies (si, si).

Rouler s’avère facile : lettre D pour Drive et accélération avec la pédale de droite.
Par contre, ralentir est un cauchemar : le vieux réflexe reptilien qui consiste à débrailler prend le dessus lorsque la fatigue et le stress se mêlent aux milliers de voitures qui foncent, vous empêchent de changer de voie et vous entourent sauvagement et que les panneaux vont décidément trop vite pour être lus (à moins que ce ne soit la voiture qui se déplace et que les panneaux restent fixes…).

Troisième leçon : pour ralentir avec un véhicule à boîte automatique, lâcher l’accélérateur (pédale de droite) et freiner doucement (pédale de gauche). Attention de bien garder à l’esprit que cela n’est pas un embrayage mais un frein, et un frein qui freine très très bien. Donc, surtout, ne pas enfoncer brutalement la pédale de frein, sinon vous piler très très brutalement.

Parvenir à notre hôtel s’avère être une véritable galère et nous choisissons de passer par les plus petits axes, bien que l’autoroute nous y aurait conduit direct. Un conducteur de Cable-Car san franciscain nous regarde suspicieux, alors que nous sommes presque incapables de nous arrêter sans faire faire un bond prodigieux à la voiture, doit il prévenir la police ?… Nos enfants en ont assez d’être secoués façon pruniers toutes les cinq minutes. Deux heures plus tard, complètement vidés et après avoir secoué très brutalement à coup de frein la voiture une bonne centaine de fois, nous posons nos valises à La Luna sur Lombard Street.

Conclusion : pour conduire une voiture à boîte automatique, rien de plus simple (l’auteur reprend le dessus et se la joue maintenant qu’elle sait comment s’y prendre). En fait, m’avoue mon tendre époux après une vraie nuit de sommeil (moins un décalage horaire de 9 heures) :
« une voiture à boîte automatique, c’est une forme de progrès, on est complément pris en charge ».
Par contre, pendant les trois premier jours et surtout lorsque le trafic devenait dense, qu’il fallait ralentir, freiner d’urgence ou que la route devenait compliquée (imaginez des croisements d’autoroute à chacune six voies), nous lui répétions en cœur :
« papa, il n’y a pas d’embrayage !… ».
Par contre, me confie mon mari maintenant rompu au pilotage des véhicules à boîtes automatiques américaines, « c’est sympathique comme véhicule car une voiture automatique ne cale pas ».
Pour la petite histoire, mon mari utilisait ses deux pieds, chacun pour une pédale : à gauche le frein, à droite l’accélérateur. Mais qui sait, peut-être que les américains n’utilise qu’un pied et le font changer de position, car après tout on n’utilise jamais les deux pédales en même temps (contrairement à nos pédales d’embrayage) sous peine de piler!.

  • En pratique pour conduire une voiture à boîte automatique

Levier de vitesse, gear, voiture automatique aux USA

Levier de vitesse, gear, voiture automatique aux USA

Il n’y a que deux pédales sur une voiture à boîte automatique :
– la pédale de gauche pour freiner
– la pédale de droite pour accélérer.

Le levier de « vitesse », gear shift, affiche plusieurs lettres :
– P : Parking (bloqué, comme à l’arrêt avec une vitesse)
– R : marche arrière
– N : neutre (point mort)
– D : Drive pour conduire
– I et L : il paraît qu’elles permettent d’aller plus vite, mais on nous a conseillé de rester sur D et c’est ce que nous avons fait pendant 15 jours. Tout a bien roulé si j’ose dire.

Si vous avez des expériences, infos ou conseils, n’hésitez pas à laisser des commentaires. D’avance merci.

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