Pandémie, épizootie, contamination par les animaux, la procédure sanitaire

epizootie, pandemie et survivalismeMALADIE CONTAGIEUSE ET MORTELLE POUR L‘HOMME : CONTAMINATION PAR LES ANIMAUX, LA PROCEDURE SANITAIRE
Il est un risque auquel tout survivaliste est sensible : l’alerte sanitaire. L’un des risques plausibles serait la transmission d’une maladie portée par un animal jusqu’à l’humain. Mais il existe des procédures. Elles ont permis l’éradication de maladies terribles telles la tuberculose de nos pays occidentaux. Détails sur Terre-nouvelle.fr.

Même si la tuberculose n’a plus droit de cité dans nos contrées, la vigilance doit être en permanence de mise. En effet, nous ne sommes pas à l’abri d’un virus très contagieux et mortel pour l’homme qui serait passé de l’animal à l’humain, ni à l’abri d’une bactérie très mortelle contre laquelle nous n’aurions pas d’antibiotique efficace. Autant connaître les procédures pour savoir que faire en cas de pandémie.

  • Quelques mots liés à l’épidémiologie

Nous avons discuté récemment avec un très bon ami, vétérinaire émérite, qui nous a expliqué les grandes lignes de l’épidémiologie :
– Une pandémie est une maladie qui se répand à l’échelle d’un continent chez l’humain
– Une panzootie est une maladie qui se répand à l’échelle d’un continent chez l’animal
– Une épidémie est une maladie qui se répand chez l’humain dans une zone géographique limitée
– Une épizootie est une maladie qui se répand chez l’animal dans une zone géographique limitée
– Une zootie est une maladie chronique de l’animal qui est là depuis toujours
– Dans le cas d’une anadémie beaucoup de personnes humaines ont la même chose sans contagion entre elles, c’est par exemple le cas du cancer du poumon lié au tabac.

Le problème est de surveiller l’apparition de panzootie et d’épizootie de façon à éradiquer tout de suite la contagion au plus vite pour éviter :
– Si le virus est transmissible à l’humain, toute contamination
– Si le virus n’est pas transmissible à l’humain, toute mutation du virus qui permettrait une contagion de l’humain.
Quelle est la procédure suivie en cas d’alerte sanitaire ?

Epizootie, pandémie et survivalisme : la procédure de confinement et d'abatage

Epizootie, pandémie et survivalisme : la procédure de confinement et d’abatage

  • Alerte sanitaire

Les vétérinaires ont à leur disposition, de par leur formation et leur activité professionnelle, des critères d’alerte liés aux symptômes.
Il existe aussi une méthode profilactique : un test régulier des animaux effectué de façon très régulière. La régularité des tests et l’échantillonnage des animaux testés dépend de l’agent pathogène recherché.
Quand un foyer d’infection est trouvé, une alerte est lancée. C’est alors qu’une procédure très précise est mise en place.

  • Emergence d’une maladie : les zones de sécurité et la procédure d’abatage

Trois zones sont délimitées :
– Le foyer : centre d’où est partie l’alerte. En cas de risque pour l’humain, les animaux sont tous tués et les corps détruits sur place (incinération). Les éventuels produits comme lait, œufs, sont détruits aussi. C’est la procédure d’abatage. C’est un moment terrible pour l’éleveur, le propriétaire d’animaux.
– La zone de confinement : autour du foyer, une zone de confinement est délimitée. Dans cette zone, rien ne rentre, rien ne sort. La durée du confinement dépend des maladies en cause (délai OIE Office International des Epizooties). L’armée et la gendarmerie gèrent la zone de confinement.
– La zone de surveillance : entourant la zone de confinement, la zone de surveillance permet par exemple de surveiller les oiseaux migrateurs, les animaux sauvages.

La destruction immédiate et systématique permet l’éradication de maladies très dangereuses pour l’humain ou les animaux.

Les défenseurs des animaux peuvent être choqués par de telles pratiques (on pense à la question des éléphants du parc de la Tête d’Or à Lyon, atteints de tuberculose).
Il existe des cas dans lesquels la procédure d’abatage n’est pas appliquée :
– Cas de rareté des animaux contaminés
– Cas de valeur génétique irremplaçable, de rareté génétique par exemple les animaux souches de toute une espèce.

  • Pourquoi les animaux contaminés ne sont pas vaccinés

Le vaccin, s’il existe, ne sera pas utilisé sur les animaux malades (sauf cas de rareté précisé ci-dessus) pour différentes raisons :
– Le vaccin pourrait voir son effet diminuer par une sur-utilisation, donc une situation de danger pour la population humaine qui demeure prioritaire en matière sanitaire
– La situation est toujours plus » safe » avec un animal non vacciné : dans certains cas, il est difficile voire impossible de déterminer si un animal est atteint d’une maladie ou vacciné contre cette maladie (même réponse aux tests) d’où une impossibilité de procéder à des tests profilactiques décrits plus haut.

  • Procédure pour les humains

Et quelle est la procédure pour les humains en cas de maladie hautement contagieuse et mortelle ?
Exemple du virus Ebola
Dans le cas par exemple du virus Ebola, la zone contaminée est isolée : zone de confinement. Seules des personnes en combinaisons étanches pénètrent pour aider dans la mesure du possible les populations atteintes.
En général, les villages sont fermés et la contagion du virus Ebola est tellement rapide et mortelle que la population du village meurt avant que le virus n’ait eu le temps de sortir de la zone de confinement.

Gardons néanmoins une pensée pour ceux qui seraient atteints par les maladies contre lesquelles nous n’avons encore aucun traitement. C’est le cas de la rage qui a encore quelques foyers en Alsace mais qui demeure éradiquée ailleurs en France.

A tous les lecteurs de Terre nouvelle, portez vous bien.

[sc:lien_pandemie]